Lundi 25 février, le Maire organisait une réunion en présence de Madame PANAHI, Directrice Générale de DEFACTO, afin d’évoquer les préoccupations des habitants du quartier et d’obtenir des engagements précis.
Le contexte :
Délabrement des faux plafonds, insécurité avérée (2 agressions de personnes âgées en octobre dernier dans leur propre résidence), nuisances sonores, problèmes d’étanchéité, trafic de stupéfiants, inadaptation des infrastructures à un public à mobilité réduite…Les résidents du quartier Boieldieu (entendu au sens élargi, avec la Tour Eve, la Tour Défense 2000, La résidence Pouey, Exprodef, et bien sûr les résidences Boieldieu) ont vu leur cadre de vie fortement dégradé ces dernières années.
Entre sentiment d’abandon et imbroglio relatif aux compétences déléguées, les résidents ont reçu un courrier du Maire les informant qu’en l’absence de prise en considération de leurs doléances par DEFACTO, il « se verrait dans l’obligation de proposer au conseil municipal qui doit se prononcer sur le budget 2013, en avril prochain, de ne pas voter la subvention de 4 millions d’Euros pour l’année à venir » .
Le contenu :
Madame Panahi a tout d’abord rappelé les compétences de DEFACTO, au nombre desquelles l’animation, la gestion et la promotion du quartier de la Défense.
Elle a pris l’engagement que soient posées 3 caméras de vidéo surveillance dans la voie de l’horlogerie d’ici à fin 2013, ce délai étant, selon elle, celui nécessaire à l’obtention de l’autorisation de la Préfecture.
Elle a également pris l’engagement de renforcer le nettoyage du quartier et d’accroître la surveillance des prestataires.
Elle a reconnu une défaillance du prestataire initialement choisi pour la réfection des faux plafonds, d’où leur état actuel.
Les représentants des syndics de copropriété de la Tour Eve, la Tour Défense 2000 et Boieldieu étaient présents à la réunion .
La représentante du syndic de la Tour Eve a souligné les problèmes de stationnement des motos, le problème de l’entretien des ascenseurs extérieurs menant à la rue Paradis, et bien évidemment les problèmes de sécurité.
Le représentant du syndic de Défense 2000 a pointé les problèmes d’étanchéité, de dangerosité des escaliers ou encore d’attroupements illicites dans la tour, avec une fracturation des portes.
Le représentant de Boieldieu a, pour sa part, insisté sur la nécessite de davantage concerter les résidents, et a pointé le fait qu’il faille s’inspirer de « prévention situationnelle » en arguant que « l’ouverture générale de la dalle n’est plus une bonne chose » et qu’il faudrait, en ce sens, songer à contrôler plus l’accès des résidences et à fermer certains espaces.
Jean-Pierre Joly a suggéré la création d’une mission handicap et la nécessité d’ajouter des poubelles dans certains espaces. Si l’idée d’ ajouter des poubelles relève du bon sens, la réponse de DEFACTO relative à la passation d’un appel d’offres de mobilier urbain pour sélectionner des poubelles « design » a semblé en déconcerter plus d’un dans l’assistance, tant par les délais occasionnés (plus d’un an) que par l’absence de réponse concrète à un besoin palpable et immédiat.
Une habitante a souligné que la sécurité devrait être la priorité et que la Mairie devrait faire plus d’ effort en ce sens. Il lui a été répondu que le commissariat de référence était celui de la Défense. Néanmoins, au vu de la présence de l’antenne mobile de la police municipale dans le quartier Boieldieu ces derniers jours, on peut penser que la Mairie réagit un peu tardivement à la demande de renforcement de protection des résidents et que la présence de la police municipale est possible puisqu’elle est effective ces derniers jours.
Enfin si la SEPADEF, filiale de Vinci est supposée assurer la sécurité des parkings, on peut effectivement se poser la question du contrôle de son action du fait de l’insécurité grandissante dans lesdits parkings.
On peut regretter que les personnes âgées ou à mobilité réduites aient pu être reléguées au dernier rang de la salle de réunion de l’école Défense 2000. Une attention aux plus faibles aurait supposé de les placer au premier rang de l’assistance, eux qui résident dans le quartier et subissent au quotidien ces nuisances, en lieu et place des élus ou employés municipaux qui occupaient les deux premières rangées.
Sur le fond, de nouvelles réunions de concertation devraient suivre, qui permettront de faire un point sur la tenue des engagements et l’évolution du contexte sécuritaire local.
Marie-Sophie Mozziconacci
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