Mon ami Philippe Juvin, Maire de la Garenne-Colombes et Vice-Président du Conseil Général a acté, par sa décision de refus de permis de construire à une banque, le sentiment des particuliers qui éprouvent une absence d’équité , confrontés à des rétractations de dernière minute, non justifiées. C’est très souvent le cas actuellement dans l’immobilier, où les agents voient leurs ventes supposées conclues, cassées après le délai légal, en raison du désengagement des banques.
Pour ma part, je suggère un principe de notation en « c to b » qui reposerait sur l’évaluation par les particuliers ou entreprises de leur Banque, en fonction delaquelle serait adaptée une politique de sanction ou à rebours d’encouragement personnalisée des pouvoirs publics.
Ci-dessous, article du Parisien sur la position de Philippe JUVIN
« Philippe Juvin, maire UMP de La Garenne- Colombes et vice-président du conseil général, a refusé, hier, d’attribuer un permis de construire à une banque qui souhaitait rénover sa façade. « Dans une période financière difficile comme celle que traverse la France, avec des banques devenues frileuses face à leur devoir de prêt, il ne me semble pas opportun d’autoriser une banque, déjà installée sur la commune, à dépenser de l’argent dans une nouvelle façade d’agence, explique l’élu.
Je souhaite que les banques, qui ont un rôle moteur majeur dans la survie et la pérennité des entreprises, respectent d’abord leurs engagements envers les citoyens avant de décider de dépenses superflues improductives. »
Les entrepreneurs bénéficient, eux, des retombées de la loi TEPA qui permet aux contribuables assujettis à l’ISF de défiscaliser 75% du montant investit dans les PME. Compte tenu de la situation actuelle, un relèvement de ce plafond, voire une exonération totale, n’aurait rien de choquant, à rebours il constituerait une réponse pragmatique à la relance économique et serait une véritable reconnaissance accordée à ces particuliers sans lesquels les PME, disons le clairement, ne pourraient se développer.
Sur ce thème lire le très bon article de Libération en date du 24/12, rubrique économie :
extrait :
« Les Business Angels doivent également bénéficier d’une meilleure reconnaissance pour leur contribution unique, et la prise de risque associée à leur investissement au sein des start-up françaises.
Débats légitimes. Parmi ces sources : les personnes soumises à l’ISF, qui, depuis la fameuse loi Tepa (Travail, emploi et pouvoir d’achat), ont tout intérêt à souscrire au capital de PME non-cotées. L’occasion de réduire de 75 % le montant de l’impôt, jusqu’à 50 000 euros par an.
Si la fameuse loi n’a pas échappé aux débats légitimes qu’elle soulevait, cette mesure semble avoir été plutôt bien acceptée. Elle joint l’utile, pour les PME, à l’agréable, pour les personnes soumises à l’ISF. Une mesure qui a permis à Hervé Montagne, président de WC Loc, leader français de la location de sanitaires mobiles, d’augmenter ses fonds propres d’1,5 million d’euros en vue d’une opération de croissance externe «
Dans ses rapports aux gouvernants, l’opinion publique se sentait depuis longtemps en concurrence avec les marchés financiers se doutant bien que leur influence était incontournable.
A ce jour, la crise, dont les marchés sont responsables, inverse le sens de la concurrence de même qu’elle inverse leur part d’influence sur les « hommes politiques ». Gageons que le Président Sarkozy saura saisir ce nouveau rapport de force comme une opportunité et que de cette réalité catastrophique émergera d’autres modèles économiques, sociaux, sociétaux, politiques , qui seront délestés d’idéologies obsolètes. .
Pour ce qui concerne les métiers de la banque, il est vrai que leurs opérateurs semblent avoir du mal à réaliser qu’ils doivent changer. Revenir aux fondamentaux en s’appuyant sur l’Economie réelle. Voire même qu’ils se grattent la tête pour valoriser les Hommes (sens générique !) par-dessus le marché, si j’ose dire.
Exemple d’un Banquier qui n’y est pas aller de main morte avec l’intelligence : M. Yunus. Sa banque, « la Grameen Bank, a permis aux femmes des campagnes du Bengla Desh de s’émanciper à l’égard des usuriers qui les maintenaient dans un état de dépendance absolue avec des taux démesurés. Le micro-crédit est un dispositif émancipateur et s’il ne créée pas à proprement parler du lien social, il joue un rôle réparateur au sein du corps social. »
Un autre exemple plus lointain : « Les Caisses d’Epargne françaises ont été créées en 1818 par un banquier protestant, Benjamin Delessert. Son dessin d’origine était de bancariser les salariés de l’époque de manière à leur fournir le cadre nécessaire à l’organisation de leur épargne pour l’avenir. Il faut le dire, il s’agissait entre autre de les arracher au fléau de l’alcoolisme qui avait tendance à les marginaliser socialement.
La Grameen Bank et les Caisses d’Epargne ont un point commun. Ces deux institutions sont fondées sur un projet originel : émanciper la femme ou le paysan dans un cas , le salarié dans l’autre, de leur condition de dépendance et leur permettre de se socialiser dignement ».
Le respectable Député-maire P. Juvin a souligné symboliquement que l’heure n’est plus à la façade .
Même béotiens, on peut observer que la politique c’est de la volonté, de l’observation, des actes, de l’action et des positions (les positionnements pouvant être fluctuants, peu importe).
Pour vertébrer ce travail à « haut risque » le Président tient à appeler le langage du symbole.
Le brillant ethnologue Claude Lévi-Strauss (qui vient de souhaiter son centième anniversaire !!!) écrit :
« Les symboles n’ont pas une signification intrinsèque et invariable, ils ne sont pas autonomes vis à vis du contexte. Leur signification est d’abord de position. »
Parfaitement Catherine.
Ce blog n’a pas vocation à devenir un café du commerce prompt à diffuser les logorrhées de personnes inaptes à la mesure, et dont les référents culturels sont parfois douteux.
Le symbole a une importance majeure en politique. C’est le B-A-B-A de la sociologie, comme de la philosophie politique.
Que certains se mettent d’emblée au même niveau qu’un Professeur de médecine, témoigne bien des ravages de l’égalitarisme, idéologie démagogique s’il en est.
L’égalité républicaine, ce n’est pas l’égalitarisme, mais c’est l’équité entendue comme égalité des chances.
Par suite, chacun occupe la place qui lui revient en fonction de ses compétences, au service de tous.
Philippe Juvin est bien au service de ses administrés en actant par ce refus, une nécessaire prise de conscience du rôle et du devoir de chacun.
Il est vrai que les tirs groupés sur un autre blog, à l’encontre de cet élu, étaient plutôt suspects.
Mais il n’en ai pas moins vrai que cet autre blog ne pousse pas très loin dans la réflexion, fait office de café du commerce, verse dans le consensus mou et l’auto-congratulation permanente.
Difficile pour certains de s’en tenir à des faits et de les argumenter.
Sans parler d’un autre qui nous a tartiné ses différends avec la liste de Grébert pendant des mois, alors même qu’élu grâce à cette liste, et qui a le toupet de vouloir se poser en rassembleur.
C’est l’hôpital qui se fout de la charité.
Philippe ne mérite pas d’être traité de démagogue.
En l’occurence Julien, je partage ton avis sur ce point.
Pour le reste il faut voir d’où les remarques proviennent, et ce de point de vue…ça le laissera d’une grande indifference.
Je suis contente que ce blog-ci ait une certaine tenue.
Je ne m’autorise pas à juger ceux des autres, chacun a pour ainsi dire le blog qu’il mérite.
On n’ impose pas aux gens, on compose avec.
Tout le monde peut vouloir se poser en rassembleur de Puteaux, néanmoins n’incarne pas Puteaux qui veut.
Le seul fédérateur de PUTEAUX c’était CHARLES CECCALDI-RAYNAUD élu avec près de 80% des voix.
Son amour c’était, c’est sa ville, et il n’a jamais versé dans la molesse décisionnelle, la démagogie, la flagornerie.
Il a la stature du Docteur en Droit, et la chaleur humaine de celui qui a connu la souffrance.
Pour en revenir au sujet initial du post, mon idée était d’établir une notation des banques par ses utilisateurs, pour croiser les informations et affiner les décisions des pouvoirs public à leur encontre.
Hi Julius !
Alors MS, je constate qu’il n’y a pas que de la farine que tu préfères à base de châtaignes !
Là, tu tires les rois avec le produit brut.
Pour les banques : une notation des consommateurs + une régulation de l’Etat ?
Dans l’absolu, c’est dur à « encaisser » cette prise en étau.
Mais nous savons que par nature, le banquier sait s’ouvrir des brèches avec une facilité et un sentiment d’impunité tels qu’il faudrait effectivement inventer des curseurs qui les rappelleraient mécaniquement à leurs obligations.
Bonjour Catherine,
Il n’est pas fait allusion à une « régulation de l’Etat » mais aux mesures de Nicolas SARKOZY, notamment en faveur de l’augmentation des crédits de 4%. Toute initiative doit faire l’objet de la mesure de ses résultats.
A ce jour ce sont les banques qui justfient de l’octroie ou non des crédits. Il n’en serait que plus transparent que dans le cadre d’une évaluation croisée on examine les notations et remarques des clients des banques.
Une sorte de « scoring » inversé. Comme tu le sais les banques pratiquent le scoring, qui bien qu’ interdit par la CNIL, permet d’avoir des informations sur la famille, l’entourage de l’individu…
Il s’agirait de mon point de vue de donner un autre moyen de mesure de l’équité en terme d’attribution, en permettant aux clients remplir également des grilles de notation.
Nicolas Sarkozy a déjà fait faire un grand pas au secteur bancaire, en permettant aux personnes malades (Cancer, VIH) de contracter un emprunt.
Gageons qu’il oeuvrera à la transparence des systèmes d’évaluation.
Les instances d’évaluation et de mesure sont un point central.
Biaiser la mesure, c’est biaiser le dispositif dans son ensemble.
Nicolas Sarkozy a d’ores-et-déjà réformé la composition du CSM pour justement une équité en terme d’évaluation, la réforme de l’hôpital inclut une mesure des accidents et leur analyse, on voit bien que cette question de la mesure et je dirai de la juste mesure est centrale.
Bonsoir Jonathan,
je suis ok avc toi, mais un autre point me semble important. C’est resituer les individus au coeur du système en libéralisant plus encore que ne le fait la loi TEPA, la possibilité de soutenir des projets en phase d’amorçage.
La loi TEPA a eu des retombées très bénéfiques.
Néanmoins quand on voit qu’aux USA tu peux lever jusqu’à 5 000 000 d’Euros en phase d’amorçage et qu’en France le premier tour atteint rarement le dixième de ce montant, je me dis quand même que nos start up partent d’emblée avec un train de retard.
Donc l’amorçage me semble devoir être une priorité de notre gouvernement.